Sayada : Une ville au destin marin

Publié le par DELPHIS NOSTRUM TUNISIA

 

1-  Sayada : Le destin marin d’une ville

 

Sayada (arabe : صيادة  ) est une ville côtière de l’Est de la Tunisie. Les historiens attribuent à Sayada un âge assez proche de celui de Leptis Minor, l’actuelle Lamta, sa fondation remontant au IVième siècle av. J.-C.. Les premiers occupants de l’actuelle cité étaient des agriculteurs autochtones qui se sont installés dans les grottes de deux collines (naturelles ou creusées dans la roche marine), formant ainsi des habitations troglodytes. La cité est située sur une faille géologique. La proximité de la mer aurait favorisé l’activité de la pêche, d’où le fait que les habitants des localités voisines auraient pris l’habitude d’appeler sayada, ce qui signifierait « pêcheur » au féminin ou plus probablement « pêcheurs » dans le dialecte local.

Depuis la fondation de Sayada, la principale activité économique c’est la pêche. Le port, qui est entré en exploitation en 1965 et a subi une extension en 2002, occupe le deuxième rang de production dans le gouvernorat de Monastir après celui de Téboulba.

 Cette région est très riche en petits pélagiques (Sardine, Sardinelle et Maquereau) et aussi en céphalopodes (Poulpe et Seiche). En plus le plateau continental ressemble à celui du golfe de Gabès (sud tunisien) notamment en terme d’abondance de juvéniles de poissons et de l’étendu de la prairie de posidonies et de caulerpes.

La production halieutique est assurée essentiellement par la pêche au feu et la pêche côtière.

Les petits senneurs (lamparos) ciblent essentiellement les petits pélagiques. Ils transportent un équipage de 8 à 12 membres. La législation les oblige à travailler à plus de 30 mètres de profondeur.

La pratique de la pêche aux petits pélagique se fait à l’aide des barques utilisant la senne tournante et coulissante dont les longueurs qui peuvent atteindre 1000 mètres. Ces barques sont annexées par des portes groupes. Ils sont équipées de power block pour le mouillage et le halage des sennes. Les zones de pêche sont situées de 40 à 80 milles marin de la côte et les espèces cibles sont le maquereau, la sardine, le Sorel et la Bogue. La sortie commence généralement à partir de 17 h GMT et l’arrivée aux zones de pêche après 4 à 5 heures.

Les pêcheurs de la catégorie côtière pratiquent la pêche aux palangres, de fond et de surface, aux filets maillant et au trémail. L’utilisation de l’un de ces engins ou de l’autre dépend de la saison et de la période d'abondance du poisson. Les pêcheurs connaissent très bien ces périodes.

La flottille de pêche du port de Sayada se compose d’environ 200 unités de pêche côtière et une dizaine d’unités de pêche au feu. La production totale annuelle du port est d’environ 450 tonnes répartis comme suit : 300 t pour la pêche côtière et 150 t pour la pêche au feu.

 

Publié dans Méditerranée

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